Quand va t’on s’occuper des victimes ?

Les familles de St Clair de La Tour, ainsi les membres de notre association, ont appris avec stupeur par les médias, que le rapport des analyses des fichiers vidéos annonçait 26 victimes de R. Farina sur St Clair de La Tour et Les Avenières pour l’année 2011/12.

Un des avocats des familles, Maître Rajon, découvrait, par voie de presse, des informations censées être couvertes par le secret de l’instruction et dont il n’avait pas eu accès auparavant.

Nous sommes profondément choqués et très en colère de cet état de faits !

Depuis le début de cette affaire, les familles apprennent par les médias les nouvelles …
Depuis le début de cette affaire, les familles n’ont aucun soutien du ministère de L’Education Nationale, ni du ministère de la Justice.
Depuis le début de cette affaire, les familles se confrontent au mutisme de l’Education Nationale, malgré les promesses tenues par La Ministre, lors des deux rencontres à Villefontaine.
Depuis le début de cette affaire, les victimes et leur famille sont bafouées.

Aujourd’hui encore, une journaliste souhaite obtenir des informations sur la personnalité de R. Farina. Nous sommes de nouveau dans le sensationnel pour vendre du papier !!!
Depuis deux ans, nous sommes concentrés sur la personnalité de R. Farina.

Quand avons nous entendu parler des victimes, des familles et de leur souffrance ?
Ne serait-il pas le moment de penser à eux ? De comprendre le calvaire qu’ils endurent depuis deux ans, dans l’attente des résultats des analyses des fichiers retrouvés chez le mis en cause ? Ne serait-il pas temps de les respecter en prenant soin de les informer en premier lieu des éléments nouveaux de l’enquête ?

Dans notre pays, le statut de victime n’est pas automatique.
Dans notre pays, le bourreau est mieux pris en charge que ses victimes, qui doivent entreprendre une démarche longue et pénible pour se faire reconnaître victime, qui doivent, sur leurs deniers personnels, payer des frais d’horaires d’avocat, ainsi que leurs frais de prise en charge médicale.
Bref, dans notre pays, les victimes ont une double peine.

A Saint Clair de La Tour, un groupe de parents ont décidés de créer une association pour pallier à cette bévue … c’est juste intolérable !
N’était ce pas le rôle de l’Etat ?
Que fait-on des autres victimes ? Sur Les Avenières ou ailleurs ?
Que dire sur le fait que notre association n’a, en aucun cas, été soutenue et aidée par les instances locales de l’Education Nationale, bien au contraire même !?

Aujourd’hui, un des avocats, représentant certaines familles saint-clairoises, qui se sont portées partie civile, attend le dossier du bureau du juge d’instruction, pour informer ses clients.
Nous ne connaissons donc toujours pas le nombre exact d’enfants victimes sur notre commune.
C’est dramatique et personne, que ce soit les médias ou le Ministère de l’Education Nationale, ne respecte cela …
Aujourd’hui encore, nous ne savons pas si d’autres enfants ont pu être victimes, sans être filmés ou photographiés. Et cela nous le serons malheureusement jamais.

Il y a des situations plus « exceptionnelles » que d’autres, comme cette affaire ou les attentats.
Il est nécessaire de réfléchir à nouveau sur le statut de victime et sa prise en charge.
Il est nécessaire d’apporter des modifications juridiques adaptées pour les victimes afin qu’elles n’aient pas à subir la double peine, comme c’est le cas actuellement.

Violences sexuelles sur les enfants

Corinne Brener, psychologue, donne quelques éléments de réflexion sur la pédocriminalité.

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A LIRE…

Sites internet

www.mémoiretraumatique.org

www.justice.gouv.fr

http://mediavipp91.fr

www.filsantejeunes.com

http://www.innocenceendanger.org

 

Pour les adultes

 Laurence BENEUX et Serge GARDE : Le livre de la honte: les réseaux pédophiles, LE CHERCHE MIDI 2001

Serge GARDE et Homayra SEILLIER : Enquête sur une société qui consomme des enfants, Le Cherche midi, 2008

Hélène ROMANO : L’enfant face au traumatisme DUNOD 2013

 Muriel SALMONA : Le livre noir des violences sexuelles, DUNOD 2013

Muriel SALMONA : Violences sexuelles, les 40 questions réponses incontournables, DUNOD 2015

 

Pour les enfants

 Dominique de SAINT-MARS et Serge BLOCH : Lili a été suivie, CALLIGRAM 2004 ;

Lili se fait piégée sur internet, CALLIGRAM 2006

Catherine DOLTO : Respecte mon corps,  GIBOULEES 2006 (à partir de 3 ans)

Jocelyne ROBERT:Te laisse pas faire, Les éditions de l’Homme 2005 (à partir de 4/5 ans)

Marie WABBES : Petit Doux n’a pas peur, La Martinière Jeunesse 1998 (à partir de 4 ans)

Lili a été suivie (célèbre collection Max et Lili) et Lili se fait piéger sur internet

 

Pour les plus grands

 Thierry LENAIN La fille du canal, Pocket Junior 2000 (à partir de 11 ans)

Collectif d’auteurs En chemin elle rencontre…, Des Ronds dans l’O 2009 (BD)

 

Ensemble, c’est toujours mieux que seul(s) !

Nous avons reçu ce témoignage sur l’adresse mail de notre association.

Après accord de l’auteur, nous avons souhaité le publier. En voici la raison :

Vous allez lire une histoire insupportable, mais au-delà des mots, il y a un message.

Il est effectivement difficile, voir insurmontable, pour nous, parents, d’entendre notre enfant parler de maltraitances qu’il a pu subir …

Il est parfois compliqué pour nous, parents, d’aider notre enfant à libérer sa parole.

Il est parfois impossible pour notre enfant de nous parler parce qu’il sait qu’il va nous faire du mal et qu’il nous protège.

Cependant, à travers ce témoignage, on se rend compte combien il est important que l’enfant parle de ce poids. Cela étant nécessaire pour lui permettre de grandir et s’épanouir libéré de ce traumatisme.

Témoignage :

Je voulais faire part de tout mon soutien aux victimes et à leur famille. J’espère que la justice sera exemplaire. Ce qui est arrivé à vos enfants a été possible parce que la justice fait parfois preuve de beaucoup de laxisme vis-à-vis des pédophiles. Cette histoire fait écho à ce qui est arrivé à l’un de mes enfants qui a été victime d’agressions sexuelles à l’âge de 2 ans et demi. Cela n’a pas eu lieu au sein de l’éducation nationale mais alors qu’il était sous la responsabilité d’une assistante maternelle. Je me permets de vous raconter cette histoire, pour montrer que les dysfonctionnements observés dans cette affaire «d’instituteur pédophile, récidiviste» ne sont malheureusement pas exceptionnels.

Mon garçon a changé de nourrice lorsqu’il est rentré à l’école maternelle. Dès les premiers jours de garde, il a eu des saignements au niveau anal. Avec son père, nous n’avons pas pensé tout de suite à de la maltraitance. Nous avons, sur les conseils du médecin, donné un traitement à notre enfant. Après une quinzaine de jours passés chez cette nouvelle nourrice, les saignements au niveau anal persistaient et un soir au moment du bain nous avons vu que notre enfant saignait au niveau du pénis : il y avait une coupure dans les peaux au niveau du prépuce et le frein était partiellement rompu. Ce soir là , nous avons compris que quelque chose de grave se passait chez cette nourrice. J’ai repris son slip qui était dans le linge sale, il était taché de sang devant et derrière. C’est un moment très difficile, l’horreur de la situation était tellement insupportable que notre esprit se refusait à accepter l’évidence : «notre enfant était victime de violences sexuelles». J’essayais de trouver une autre explication aux plaies, mais aussi à sa fatigue, à son changement récent de comportement (il s’était mis à ne plus quitter sa tétine et s’entourait tout le temps de doudous, dormait mal, nous pensions que c’était à cause de son entrée en maternelle). Nous n’avons pas su lui poser les questions. Nous étions perdus, lui a bien perçu notre inquiétude, notre panique. Il s’est enfermé dans une sorte de déni («je n’ai pas saigné du zizi»). Quand on lui posait des questions, il fuyait, se bouchait les oreilles, marmonnait des paroles inaudibles.

Nous avons vu un médecin généraliste le lendemain, un samedi matin. Malheureusement ce médecin ne nous connaissait pas. Il a pensé à un inceste mais n’en a pas parlé directement. Moi je n’ai même pas réussi à lui dire que mon enfant venait de changer de nourrice. C’était totalement bloqué au fond de ma gorge. Avec son père, nous étions tellement assommés et perdus. Je me disais : « si je lui dis qu’il vient de changer de nounou et que depuis il a des saignements au niveau anal et maintenant au niveau du pénis, ce médecin va penser la même chose que moi » et cela me terrorisait. Lui comme moi nous n’avons pas fait ce qu’il fallait. Un malaise était présent mais personne n’a dit le fond de sa pensée. Nous avons perdu du temps, cela aurait peut-être changé l’issue de notre plainte.

J’ai rappelé ce médecin à la première heure le lundi matin, mon enfant devait retourner chez sa nourrice l’après midi, mais c’était évidemment inconcevable. Le médecin m’a immédiatement dit qu’il voulait me recontacter car ce qu’il avait vu sur mon fils était totalement anormal. Il avait peu de toute sur l’origine des plaies et il avait pensé que c’était son père. Il n’avait pas voulu aborder le sujet devant mon fils. Il m’a dit que ce qu’il avait vu l’avait franchement perturbé malgré sa longue expérience de médecin généraliste…il comptait faire un signalement mais il nous a conseillé d’aller porter plainte.

Nous avons porté plainte, 4 jours après les derniers sévices…, beaucoup trop tard pour la justice. Je regrette de ne pas m’être mieux informée sur les violences sexuelles faites aux enfants. Cela nous aurait sûrement permis de mieux agir. Nous avions l’impression que ce qui nous arrivait était inconcevable, que cela ne pouvait pas faire partie de notre monde. J’étais naïve…quand on connait les statistiques des violences sexuelles sur mineurs….on tombe des nues.

Le dépôt de plainte a été fait avec le certificat du généraliste décrivant l’état de notre enfant.

Notre enfant a été auditionné une fois, il n’a pas parlé. C’était un enfant âgé de 2 ans et demi, qui n’était pas spécialement en avance sur le langage. L’audition a été menée par un gendarme en tenue. Pour moi c’est une grave erreur, pour un enfant de cet âge, un gendarme arrête les méchants et ceux qui font des bêtises. Dans sa tête, c’était lui qui avait mal fait. L’audition a été très longue (plus d’une heure…), on lui a dit des choses du style, «il faut travailler jeune homme, et répondre aux questions.»..Ensuite, nous avons vu un légiste qui avant même d’avoir ausculté notre fils a dit : « je n’y crois pas à votre histoire ». Il a fait un certificat qui mentionnait les plaies au niveau anal mais pas les cicatrices au niveau du pénis alors qu’il les avait décrites à l’oral…..Pourquoi ?

On a été broyé par la machine judiciaire qui a très très vite classé notre plainte sans suite; seul le certificat du légiste fait 5 jours après les faits a été retenu. On nous a expliqué que les certificats des médecins généralistes n’avaient pas de valeur au niveau judiciaire… Même si le certificat du généraliste avait été établi bien plus précocement que celui du légiste, il ne comptait pas.

Notre fils n’a jamais été réauditionné, de toute façon il n’aurait sûrement rien dit.

A nous, il a peu à peu dit des choses, c’est venu doucement, par bribes pendant les 2 années qui ont suivi ces agressions. Cela venait comme ça, à des moments anodins, de façon assez spontanée. Plusieurs semaines après, un jour où je l’habillais, il m’a dit que sa nounou l’avait menacée de lui couper la tête …Il n’avait même pas 3 ans, je suppose qu’il a été persuadé que si il parlait cela lui arriverait vraiment. Il nous a parlé des zizis qui font du pipi blanc un jour où son pyjama était mouillé au niveau de la cuisse, de sa nounou qui partait, qui avait une autre maison, un autre travail…et de son mari qui le couchait sur le grand lit, de son zizi qui a saigné dans le grand lit… Cela n’a jamais été un récit construit, juste des morceaux, comme des images qui lui sont restées ou revenues….Un jour après le bain j’ai posé mes mains sur sa tête avec une serviette pour lui sécher les cheveux et il a totalement « disjoncté » il s’est jeté sur ma cuisse et m’a mordu au sang (à travers une serviette éponge et mon jean), je suis convaincue que mon geste lui a rappelé des choses qu’il a vécues. Quand il a arrêté de me mordre il m’a regardée et s’est effondré en larmes… Il a également fait quelques dessins plusieurs mois après.

Mes parents ont fait un signalement pour renforcer notre plainte et nous nous sommes aussi constitués partie civile. Mais tout cela a été inutile. l’ASE n’a rien fait puisque la justice ne faisait rien. L’assistante maternelle a toujours son agrément. Notre plainte a abouti à un non-lieu.
Seule «consolation», le mari de la nourrice était en demande d’agrément pour devenir assistant maternel. Il n’ a pas eu son agrément, suite à notre démarche. Mais sa femme garde toujours des enfants.
Pour les parents d’enfant victimes, sachez que notre enfant a maintenant 6 ans et demi et qu’il va très bien. Il s’est reconstruit. C’est un bon élève, il est très bien sociabilisé à l’école, fait des activités extra-scolaires avec plaisir, il est très heureux et les nuits sont redevenues le plus souvent calmes. Les psychologues et pédopsychiatres nous ont dit que c’était essentiel pour qu’il se construise correctement que ses parents aient compris qu’il souffrait et qu’il se soit senti protégé, aimé et précieux. Quand on le voit aujourd’hui et qu’on se rappelle par où nous sommes passés, nous sommes fiers de lui, de sa force et je me dis que nous avons fait ce qu’il fallait pour lui.

Bien sûr il n’y a pas un jour où on ne pense pas à cette histoire, pas un jour où on ne se pose pas mille et une questions sur l’impact que pourraient avoir ces événements sur la santé mentale de notre enfant. Pour le moment tout va bien, avec son père nous mettons et nous mettrons tout en œuvre pour que cela perdure… Nous espérons que cela sera suffisant.

Votre association pour accompagner les victimes et leur famille est essentielle. Nous nous sommes sentis vraiment seuls. La plupart des parents ayant des enfants en garde chez cette nourrice ne nous ont pas crus ; nous sommes passés pour des fous….c’était terrible. Ceux qui nous ont crus, ont enlevé peu à peu leurs enfants mais sans leur expliquer pourquoi….

Nous avons malheureusement échoué pour faire condamner ce pédophile. Nous sommes convaincus que d’autres enfants ont été victimes avant notre enfant et malheureusement nous craignons que d’autres le soient. Nous avons donc un grand sentiment de gâchis. Pour notre fils, a priori personne n’avait rien vu mais maintenant pourquoi laisse t-on faire? Pourquoi n’y a t il pas eu de véritable enquête sur cette famille qui a déménagé de nombreuses fois ? Pourquoi n’a-t-on pas posé de question à d’autres enfants qui ont été gardés là bas? Pourquoi n’a-t-on pas véritablement posé de questions au mari de la nounou et à son fils de 20 ans ? Pourquoi le mari avait un CV en ligne où il posait en photo accolé à un jeune enfant pour chercher un emploi de chauffeur poids lourd….curieuse initiative…? Il n’y pas eu de perquisition à leur domicile. Ils ont même pu choisir le jour de leur audition. Ces gens ont de nouveau déménagé…..une habitude chez eux.

J’aimerais que ce qui est arrivé à notre famille soit au moins utile à d’autres. En cas de suspicions d’abus sexuels, il ne faut pas attendre, aller aux urgences porter plainte immédiatement….dans notre cas, je ne sais pas si cela aurait changé quelque chose. Notre fils était très petit, je pense qu’il n’était pas en capacité de mettre des mots sur ce qu’il lui était arrivé. Je pense également que l’audition d’un si jeune enfant ne devrait pas se faire avec des gens en uniforme de police ou de gendarme.

Avec mon mari, nous avons aussi eu franchement l’impression qu’il y avait une sorte de laisser-faire, peut-être parce que notre enfant était très petit et aussi peut-être parce qu’il n’y avait qu’une plainte. Comme nous l’a dit un gendarme «il en faudrait d’autres des plaintes…..». Nous avons eu le sentiment que personne n’a eu le courage de prendre ses responsabilités et qu’il valait mieux laisser tomber et espérer que ce pédophile ne recommence pas ou attendre qu’il se fasse de nouveau prendre, pour être sûr….

Nous souhaitons beaucoup de courage aux victimes et aux familles touchées par cette histoire. Votre combat sera très long et difficile.

A Saint Clair de la Tour, notre association a vu le jour, en soutien aux familles, parce que le nombre fait la force

N’hésitez pas à nous contacter, nous sommes là pour vous !

Merci !

  

Merci à ceux qui ont participé à la marche de ce matin

Merci aux élus, en particulier Monsieur le maire de St Clair de la Tour, Monsieur le maire de la Tour du Pin et Monsieur le Sous-préfet, qui ont autorisé la marche et nous ont accompagné dans l’organisation.

Merci à la gendarmerie et à la police municipale pour avoir sécuriser notre parcours.

Vous pouvez continuer à aider l’association en cotisant et/ou en envoyant vos dons. Vous trouverez un bulletin d’adhésion en cliquant sur la page « association ».

Les enfants et leurs familles comptent sur nous tous ! 

Quelques pas pour dire « Plus jamais ça ! »

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L’INSOUTENABLE A L’ECOLE DE SAINT CLAIR DE LA TOUR

Le 24 mars dernier nous apprenons avec consternation et dégout, l’arrestation pour perversions sexuelles, fellations, actes filmés… d’un enseignant directeur dans une classe de CP à Villefontaine. Durant sa garde à vue, il reconnaitra les 11 premières plaintes déposées. Le raz de marée, le chaos se poursuit : il s’agit de Romain F, directeur dans notre école en 2011-12, enseignant des CE1 !!! Il n’était resté qu’un an : relations complexes avec les élèves, ses collègues, les parents, la mairie, les associations… En 5 ans depuis 2010, il est passé par 5 écoles : Les Avenières, notre école et 3 écoles différentes sur Villefontaine. En 2008, une première condamnation pour recel de vidéos pédopornographiques n’avait pas été transmise à l’éducation nationale. En 2001, une première plainte pour attouchement avait été déposée contre lui, classée sans suite.

A Saint Clair les enfants ont appris la nouvelle à leur retour de classe verte, ont discuté en famille, à l’école. Très rapidement 5 victimes présumées se font entendre et sont auditionnées par la brigade spécialisée de l’Isle d’Abeau. Les actes de fellation sont clairement mentionnés. Actuellement, d’autres plaintes sont en cours de dépôt auprès de la gendarmerie. Le doute, l’inquiétude, l’angoisse sont là. Sur l’ensemble des écoles, plus de 55 plaintes sont déposées !

Nous ne pouvons rester silencieux face un tel drame, horreur sans nom.

Or pour l’instant, ces parents sont très peu accompagnés ou guidés par les instances publiques, l’éducation nationale. L’association des Parents en Colère a été créée à la demande des familles de victimes dans le but de faciliter cet accompagnement (démarches, avocats, juristes…), faire des actions pour trouver des financements (frais de justice, de soins, thérapie…), créer des temps d’échanges, crier leur colère et rester vigilant sur le travail des deux ministères pour que plus jamais cela ne se reproduise. Nous avons donc été reçus par Mmes les Ministres de la Justice et de l’Education Nationale pour la présentation d’un rapport d’enquête à mi-parcours et d’un projet de loi pour la rentrée prochaine.

Mais la colère et l’incompréhension restent énormes : cela n’aurait jamais dû arriver. Mais surtout pourquoi ce silence, ce manque de soutien, le déni ? Nous ne pouvons laisser les victimes, leurs familles, les enfants dans le doute, seuls face à leurs inquiétudes, leur colère. Il est important de tendre la main aux enfants et familles, soutenir la parole, accompagner : passer à côté d’un seul enfant qui n’osera pas parler et gardera des doutes ou des souvenirs négatifs est déjà un enfant de trop !!

Samedi 30 mai matin, nous organisons une marche. Elle est nécessaire !

Parce que nous voulons interpeller l’opinion publique sur ce qui s’est passé, chez nous, dans notre école. Parce que, même si vous n’êtes pas touchés directement, il est important de soutenir les enfants, victimes présumées, et leur entourage, qui ont besoin d’être accompagnés dans leur douleur et leur combat.

Plusieurs lieux et heures de départ sont prévus, pour permettre à tous de participer, sur quelques mètres, pour quelques minutes.

  • 9h Rassemblement devant l’école primaire de Saint Clair de la Tour
  • 9h30 départ de la marche vers l’avenue de Savoie
  • Rassemblement devant l’école maternelle
  • 10h15: deuxième départ devant l’école maternelle Le Foulon, Saint Clair de la Tour
  • Marche jusqu’à la place Carnot
  • 10h30: troisième départ à côté de la Poste de la Tour du Pin
  • 11h15 : rassemblement et fin de la marche devant la Sous-Préfecture

Un système de navette est proposé, en fin de parcours, pour ramener les participants sur leurs lieux de départ (les deux écoles).

Venez nombreux

Ensemble, protégeons nos enfants !

Juste quelques instants à donner pour dire

« PLUS JAMAIS CA ! »

MARCHE DU SAMEDI 30 MAI

Samedi 30 mai matin, nous organisons une marche

Elle est nécessaire !

Parce que nous voulons interpeller l’opinion publique sur ce qui s’est passé, chez nous, dans notre école.

Parce que, même si vous n’êtes pas touchés directement, il est important de soutenir les enfants, victimes présumées, et leur entourage, qui ont besoin d’être accompagnés dans leur douleur et leur combat.

Plusieurs lieux et heures de départ sont prévus, pour permettre à tous de participer, sur quelques mètres, pour quelques minutes.

  • 9h Rassemblement devant l’école primaire de Saint Clair de la Tour
  • 9h30 départ de la marche vers l’avenue de Savoie
  • Rassemblement devant l’école maternelle
  • 10h15: deuxième départ devant l’école maternelle Le Foulon, Saint Clair de la Tour
  • Marche jusqu’à la place Carnot
  • 10h30: troisième départ à côté de la Poste de la Tour du Pin
  • 11h15 : rassemblement et fin de la marche devant la Sous-Préfecture
  • Dispersion de la manifestation à 12h

Un système de navette est proposé, en fin de parcours, pour ramener les participants sur leurs lieux de départ (les deux écoles).

Venez nombreux

Ensemble, protégeons nos enfants !

Juste quelques instants à donner pour dire

« PLUS JAMAIS CA ! »

Suite à la réunion du 4 mai …

Comme nous vous l’avions annoncé, nous revenons sur notre rencontre du lundi 4 mai, avec les deux ministres (Mesdames Vallaud-belkacem et Taubira).

Nous sommes sortis satisfaits des réponses apportées par les deux ministères.

Nous sommes conscients du travail entrepris qui débouchera sur une loi devant protéger l’intégrité de nos enfants.

Nous avons pris note des différents groupes de travail, mis en place au sein des deux administrations, pour pointer les dysfonctionnements et les corriger.

Cependant, il convient de rester vigilant et attentif.

Une chasse aux sorcières ne servirait pas la cause de nos enfants.

Sans oublier notre colère et notre tristesse profondément ancrées en nous, avançons avec prudence pour respecter les droits de chaque individu.

Notre système judiciaire se doit d’être le garant de la présomption d’innocence, tout en appliquant le principe des mesures conservatoires.

Un difficile équilibre à trouver.

Le seul et unique responsable de tous ces agissements est et reste Romain F.

C’est à lui de reconnaître les faits et demander pardon auprès de chacun des enfants qu’il s’est permis d’abîmer.

Cependant, nous voulons également signifier notre colère et notre incompréhension face au silence, au manque d’accompagnement, au blocage et au déni de l’Education Nationale :

  • Aucun courrier officiel n’a été adressé aux familles des enfants en classe avec Romaine F. pour les avertir, les guider dans leurs démarches (plaintes, avocats, aides psychologiques…)
  • Aucun soutien n’est proposé vers le collectif puis l’association crée à la demande des parents des familles de victimes. C’est cette association qui les accompagne, aide à trouver des professionnels bénévoles ou non (juristes, avocats, thérapeute). C’est également cette association qui fait le lien entre les parents ayant des doutes par le biais de groupes de paroles et d’échange.
  • L’inspection académique refuse de nous autoriser de communiquer par le biais de l’école, pour faire connaître les actions que nous engageons auprès des victimes présumés et leur entourage.
  • Les enseignants, victimes eux aussi cette année-là de cet homme (pression, dédain, arrêt maladie, courriers négatifs dans leur dossier), n’ont reçu aucun courrier ou directive de l’éducation nationale pour les avertir et les guider dans les démarches d’accompagnements des élèves face à eux.

Ces faits graves se sont passés dans l’enceinte des écoles, et plus particulièrement dans notre école.

Nous avons le sentiment d’être « bâillonnés ». Pour quelles raisons ? On nous avance le prétexte qu’il faut respecter les familles qui souhaitent rester discrètes ?

Bien évidemment, nous respectons le choix de chaque famille, mais taire quoi ?

N’est ce pas c’est trop tard ? N’est ce pas suffisamment grave pour interpeller, informer ?

Il est important de tendre la main aux familles et enfants, soutenir la parole, accompagner : passer à côté d’un seul enfant qui n’osera pas parler et gardera des doutes ou des souvenirs négatifs est déjà un enfant de trop !!